Voilà... c'est fini ! comme dit la chanson, et bien fini. A chaud, j'ai un peu de mal à laisser redescendre plus de 10 minutes d'affilée l'euphorie pour écrire un récit détaillé de ma course. Je suis tellement heureux de monter sur le podium de la Mini-Transat, 2ème derrière un marin aussi talentueux que Yves le Blevec, chic type en plus, ce qui ne gâche vraiment rien, et devant Fabien Desprès, sorte d'homme-poisson si à l'aise en mer sur son magnifique proto. En synthèse, il fallait être bon pilote, rapide sans sortie de route, car étant données les vitesses atteintes, chaque figure de style, avec les bateaux chargés, pouvait
coûter la vie d'un spi, d'un mât, d'un tangon ou autre. De belles pointes de vitesse, de belles moyennes, et au final 4200 milles sans un seul départ ni au lof ni à l'abattée, ni un seul chalutage, je crois que ce fut la clé de ma course, ne pas infliger à mon bateau d'autres traumatismes que ceux que le niveau d'at taque imposait déjà. Seule ombre au tableau, à la sortie du pot au noir, revenu à moins de 15 milles d'Yves avec Adrien (juste avant son démâtage alors que nous naviguions à vue), mon gennaker a explosé sans autre raison que sa trop grande fragilité. Une journée de réparation, et il a réexplosé. Dans ces conditions, avant d'entamer la dernière semaine de reaching, impossible d'imaginer que le lapin puisse d'une quelconque manière goûter au trèfle ( ce qui à mon avis n'aurait pas eu lieu même avec mon gennak ), mais beaucoup de stress de perdre la seconde place. J'ai alors pris une option très marquée à l'est de la route, sous solent, difficile à tenir car je pouvais naviguer avec le mê
me écart de route sous la route sous code 5, presque 2 noeuds plus vite, mais j'étais convaincu qu'il fallait tenir, se décaler au vent de la flotte pour pouvoir redescendre pleine balle sous code 5 les 2 derniers jours alors que les autres faisaient route directe sous gennak. Lorsque l'envie me prenait d'abattre et que les 7 noeuds du speedo me déprimaient trop, j'allais me coucher pour ne pas craquer et tenir bon sur cette option, pari gagnant, avec même un écart accru avec mes poursuivants par rapport à la sortie du pot... YESSSSSSSS !!
Le mini est une drogue dure, la Mini-Transat un trip énorme, intense, avec une montée au ciel extatique à l'arrivée. C'est promis, maintenant je décroche !!
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